Décision du Bureau : 19.COM 3.BUR 3.2

Le Bureau,

  1. Rappelant l’article 23 de la Convention ainsi que le chapitre I.4 des Directives opérationnelles relatif à l’admissibilité et aux critères de sélection des demandes d’assistance internationale,
  2. Ayant examiné le document LHE/24/19.COM 3.BUR/3 ainsi que la demande d’assistance internationale n 02147 soumise par la Guinée équatoriale,
  3. Prend note que la Guinée équatoriale a demandé une assistance internationale pour le projet intitulé Mise en œuvre d’un plan de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Guinée équatoriale : formation et inventaire pilote des danses traditionnelles :

Mis en œuvre par le Département du patrimoine culturel du Ministère de la culture, du tourisme et de la promotion de l’artisanat, ce projet d’une durée de vingt-et-un mois vise à renforcer les capacités nationales de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Guinée équatoriale et à dresser un inventaire pilote. Le projet comprend une série d’ateliers de formation sur les principes de la Convention de 2003, l’inventaire et la sauvegarde. Il s’agit également de mener des activités de sauvegarde et de sensibilisation et de réaliser un inventaire pilote participatif. L’inventaire se concentrera sur les danses traditionnelles et leurs éléments associés, étant donné leur portée multiethnique et nationale. Les ateliers régionaux seront coordonnés en collaboration avec les communautés et villages voisins, afin de garantir la participation de divers groupes sociaux et ethniques ainsi que l’égalité des genres. Ils fourniront également des informations sur la viabilité et la transmission des éléments à inclure dans l’inventaire et contribueront au matériel de communication, y compris les brochures et le matériel audiovisuel. Le projet devrait susciter l’intérêt des détenteurs, des communautés et des associations culturelles, entre autres, pour le patrimoine vivant. Il devrait également déboucher sur d’autres activités de sauvegarde, telles que l’organisation de festivals locaux de danse traditionnelle et l’élaboration de plans de sauvegarde.

  1. Prend note en outre que cette assistance vise à soutenir un projet mis en œuvre au niveau national, conformément à l’article 20 (c) de la Convention, et qu’elle prend la forme d’octroi d’un don, conformément à l’article 21 (g) de la Convention ;
  2. Prend également note que la Guinée équatoriale a demandé une allocation de 100 000 dollars des États-Unis du Fonds du patrimoine culturel immatériel pour la mise en œuvre du projet ;
  3. Décide que, d’après les informations fournies dans le dossier n 02147, la demande satisfait aux critères d’octroi de l’assistance internationale énoncés aux paragraphes 10 et 12 des Directives opérationnelles comme suit :

Critère A.1 : Ce projet a été initié en réponse à une demande d’assistance technique de l’État partie pour préparer sa première demande d’assistance internationale. En avril 2024, une experte hispanophone a effectué une mission dans l’État partie demandeur, au cours de laquelle les autorités nationales ont organisé un atelier réunissant plus de trente participants qui ont fait part de leurs besoins en matière de sauvegarde et ont donné leur accord pour participer au projet. Diverses parties prenantes, dont des danseurs, des artistes, des étudiants, des fonctionnaires et des représentants des communautés, ont contribué à ces discussions. Il a été convenu que la demande devrait se concentrer sur la sauvegarde des danses traditionnelles, qui sont menacées de disparition et doivent donc être revitalisées. Les communautés participeront à la planification, au contrôle et au suivi du projet.

Critère A.2 : Le budget est bien structuré et les coûts du projet sont clairement expliqués. Le montant de l’assistance demandée est considéré comme approprié pour la mise en œuvre des activités proposées.

Critère A.3 : La demande présente cinq activités principales : (a) la mise en place d’organes de coordination du projet, (b) des ateliers de renforcement des capacités, (c) un inventaire basé sur les communautés, (d) la mise en œuvre de projets de sauvegarde ; et (e) des actions de sensibilisation. Les activités sont présentées de manière logique et correspondent aux objectifs et aux résultats attendus décrits dans la demande.

Critère A.4 : Le projet aura des résultats durables, car il illustre l’engagement de l’État partie à donner une plus grande visibilité au patrimoine vivant et, plus largement, au patrimoine culturel. Grâce à un large éventail d’activités, il contribuera à promouvoir le tourisme culturel, à sensibiliser le public à l’importance de la sauvegarde des danses traditionnelles et à mobiliser les ressources financières des autorités nationales pour soutenir ces pratiques. La décision de l’État partie de commencer par un inventaire pilote des danses traditionnelles, une pratique profondément ancrée sur l’ensemble du territoire, vise à renforcer la cohésion sociale et à promouvoir la diversité culturelle de toutes les communautés.

Critère A.5 : L’État partie demandeur contribuera à hauteur de 12 % (13 541 dollars des États-Unis) du montant total du budget du projet (113 541 dollars des États-Unis). Par conséquent, une assistance internationale est demandée au Fonds du patrimoine culturel immatériel pour les 88 % restants du montant total du projet.

Critère A.6 : L’objectif spécifique de la demande est de renforcer les capacités nationales et locales pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Le projet a deux volets de formation. Le premier est une formation de formateurs qui formera un groupe solide de trente personnes ressources dans le domaine du patrimoine culturel immatériel. Ces formateurs proviendront du Ministère de la culture, du tourisme et de la promotion de l’artisanat, d’universités et d’institutions culturelles et animeront des ateliers de formation dans tout le pays. Le deuxième volet consiste en une série de huit ateliers destinés à former les communautés, les détenteurs, les jeunes et le personnel des associations locales aux principes clés de la Convention de 2003 et aux méthodes d’inventaire basé sur les communautés. Au total, 200 participants prendront part à ces ateliers. Le projet contribuera à la diffusion des connaissances auprès des membres des communautés dans les provinces et soutiendra le développement de futurs inventaires aux niveaux local et national.

Critère A.7 : L’État demandeur n’a, à ce jour, bénéficié d’aucune assistance financière du Fonds du patrimoine culturel immatériel de la Convention de 2003 pour la mise en œuvre d’activités dans le domaine du patrimoine culturel immatériel.

Paragraphe 10(a) : Le projet a une portée nationale et implique des partenaires nationaux et locaux, dont le Ministère de la culture, du tourisme et de la promotion de l’artisanat, la Commission nationale auprès de l’UNESCO, et les autorités provinciales et locales.

Paragraphe 10(b) : Le projet devrait contribuer à sensibiliser à l’importance de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, en particulier des danses traditionnelles. En outre, l’inventaire pilote et les supports de communication élaborés dans le cadre du projet contribueront à sensibiliser les communautés à l’importance de la sauvegarde de leur patrimoine vivant. Il pourrait également encourager des initiatives similaires pour l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en Guinée équatoriale.

  1. Approuve la demande d’assistance internationale de la Guinée équatoriale pour le projet intitulé Mise en œuvre d’un plan de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Guinée équatoriale : formation et inventaire pilote des danses traditionnelles, et accorde un montant de 100 000 dollars des États-Unis pour la mise en œuvre de ce projet ;
  2. Note avec intérêt le plan de fournir deux micro-subventions comme mécanisme potentiel de soutenir les communautés dans la sauvegarde du patrimoine vivant et encourage l’État partie à fournir des informations détaillées sur l’efficacité de cette initiative lorsqu’il rendra compte de l’utilisation de l’assistance accordée ;
  3. Demande au Secrétariat de se mettre d’accord avec l’État partie demandeur sur les détails techniques de l’assistance, en accordant une attention particulière à ce que le budget et le plan de travail des activités que le Fonds du patrimoine culturel immatériel soient suffisamment détaillés et précis de manière à fournir une justification suffisante de toutes les dépenses ;
  4. Invite l’État partie demandeur à utiliser le formulaire ICH-04-Rapport pour rendre compte de l’utilisation de l’assistance accordée.

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